Meditation XXV.
Exhaustion.
By exhaustion, a state of weakness, languor or depression, caused by previous circumstances is understood, rendering the exercise of the vital functions more difficult. There are various kinds of exhaustion, caused by mental labor, bodily toil and the abuse of certain faculties.
One great remedy is to lay aside the acts which have produced this state, which, if not a disease, approximates closely to one.
Treatment.
After these indispensable preliminaries, gastronomy is ready with its resources.
When a man is overcome by too long fatigue, it offers him a good soup, generous wine, flesh and sleep.
To a savant led into debility by a too great exercise of his mental faculties, it prescribes fresh air, a bath, fowl and vegetables.
The following observation will explain how I effected a cure of another kind of exhaustion. [The translator thinks it best not to translate this anecdote, but merely to append the original.]
Cure by the professor.
J’allai un jour faire visite a un de mes meilleurs amis (M. Rubat); on me dit qu’il etait malade, et effectivement je le trouvai en robe de chambre aupres de son feu, et en attitude d’affaissement.
Sa physionomie m’effraya: il avait le visage pale, les yeux brillants et sa levre tombait de maniere a laisser voir les dents de la machoire inferieure, ce qui avait quelque chose de hideux.
Je m’enquis avec interet de la cause de ce changement subit; il hesita, je le pressai, et apres quelque resistance: “Mon ami, dit-il en rougissant, tu sais que ma femme est jalouse, et que cette manie m’a fait passer bien des mauvais moments. Depuis quelques jours, il lui en a pris une crise effroyable, et c’est en voulant lui prouver qu’elle n’a rien perdu de mon affection et qu’il ne se fait a son prejudice aucune derivation du tribut conjugal, que je me suis mis en cet etat.—Tu as done oublie, lui dis-je, et que tu as quarante-cinq ans, et que la jalousie est un mal sans remede? Ne sais-tu pas furens quid femina possit?” Je tins encore quelques autres propos peu galants, car j’etais en colere.
“Voyons, au surplus, continuai-je: ton pouls est petit, dur, concentre; que vas-tu faire?—Le docteur, me dit-il, sort d’ici; il a pense que j’avais une fievre nerveuse, et a ordonne une saignee pour laquelle il doit incessamment m’envoyer le chirurgien.—Le chirurgien! m’ ecriai-je, garde-t’en bien, ou tu es mort; chasse-le comme un meurtrier, et dis lui que je me suis empare de toi, corps et ame. Au surplus, ton medecin connait-il la cause occasionnelle de ton mal?—Helas! non, une mauvaise honte m’a empeche de lui fairs une confession entiere.—Eh bien, il faut le prier de passer cher toi. Je vais te faire une potion appropriee a ton etat; en attendant prends ceci.” Je lui presentai un verre d’eau saturee de sucre, qu’il avala avec la confiance d’Alexandre et la foi du charbounier.