I am exceedingly glad to hear that you still keep
Tabby” (considerably upwards of seventy).
“It is an act of great charity to her, and
I do not think it will be unrewarded, for she is
very faithful, and will always serve you, when she
has occasion, to the best of her abilities; besides,
she will be company for Emily, who, without her,
would be very lonely.”
I gave a devoir, written after she had been four months under M. Heger’s tuition. I will now copy out another, written nearly a year later, during which the progress made appears to me very great.
“31 Mai, 1843.
“SUR LA MORT DE NAPOLEON.
“Napoleon naquit en Corse et mourut a Ste. Helene. Entre ces deux iles rien qu’un vaste et brulant desert et l’ocean immense. Il naquit fils d’un simple gentilhomme, et mourut empereur, mais sans couronne et dans les fers. Entre son berceau et sa tombe qu’y a-t-il? la carriere d’un soldat parvenu, des champs de bataille, une mer de sang, un trone, puis du sang encore, et des fers. Sa vie, c’est l’arc en ciel; les deux points extremes touchent la terre, la comble lumi-neuse mesure les cieux. Sur Napoleon au berceau une mere brillait; dans la maison paternelle il avait des freres et des soeurs; plus tard dans son palais il eut une femme qui l’aimait. Mais sur son lit de mort Napoleon est seul; plus de mere, ni de frere, ni de soeur, ni de femme, ni d’enfant!! D’autres ont dit et rediront ses exploits, moi, je m’arrete a contempler l’abandonnement de sa derniere heure!
“Il est la, exile et captif, enchaine sur un ecueil. Nouveau Promethee il subit le chatiment de son orgueil! Promethee avait voulu etre Dieu et Createur; il deroba le feu du Ciel pour animer le corps qu’il avait forme. Et lui, Buonaparte, il a voulu creer, non pas un homme, mais un empire, et pour donner une existence, une ame, a son oeuvre gigantesque, il n’a pas hesite a arracher la vie a des nations entieres. Jupiter indigne de l’impiete de Promethee, le riva vivant a la cime du Caucase. Ainsi, pour punir l’ambition rapace de Buonaparte, la Providence l’a enchaine, jusqu’a ce que la mort s’en suivit, sur un roc isole de l’Atlantique. Peut-etre la aussi a-t-il senti lui fouillant le flanc cet insatiable vautour dont parle la fable, peut-etre a-t-il souffert aussi cette soif du coeur, cette faim de l’ame, qui torturent l’exile, loin de sa famille et de sa patrie. Mais parler ainsi n’est-ce pas attribuer gratuitement a Napoleon une humaine faiblesse qu’il n’eprouva jamais? Quand donc s’est-il laisse enchainer par un lien d’affection? Sans doute d’autres conquerants ont hesite dans leur carriere de gloire, arretes par un obstacle d’amour ou d’amitie, retenus par la main d’une femme, rappeles par la voix d’un ami—lui, jamais! Il n’eut pas besoin, comme Ulysse, de se lier au mat du navire, ni de se boucher les oreilles avec de la cire; il ne redoutait pas le chant des Sirenes—il