I have before made mention of the fountains in this place. They are equally numerous and clear. The inn in which we reside has not fewer than three fountains—or rather of jets d’eau—constantly playing. Those in the Place St. Trinite Grand Rue, and Place St. Gervais, are the largest; but every gutter trickles with water as if dissolved from the purest crystal. It has been hot weather during the greater part of our stay; and the very sight of these translucent streams seems to refresh one’s languid frame. But I proceed chiefly to the productions of the PRESS. They do a good deal of business here in the way of ephemeral publications. Letellier, situated in the Grande Rue, is the chief printer of chap books: and if we judge from the general character of these, the Falaisois seem to be marvellously addicted to the effusions of the muse. Indeed, their ballads, of all kinds, are innumerable. Read a few—which are to be found in the very commonest publications. There is something rather original, and of a very pleasingly tender cast, in the first two:
LE BAISER D’ADIEUX.
Pres de toi l’heure du mystere
Ne m’appellera plus demain,
Vers ta demeure solitaire
Mes pas me guideront en vain;
J’ai respire ta douce haleine,
Et des pleurs ont mouille mes yeux,
J’ai tout senti, plaisir et peine,
)
J’ai recu ton baiser d’adieux.
) bis.
Tu pars, et malgre ta promesse
Rien ne m’assure de ta foi,
Nul souvenir de ta tendresse
Ne vient me dire: Pense a moi.
Ton amour qu’envain je reclame
Ne me laisse, en quittant ces lieux,
Que Phumide et brulante flamme
De ton dernier baiser d’adieux.
Puisse au moins ton indifference
Te garder d’un nouvel amour.
Et le veuvage de l’absence
Hater ton fortune retour!
Puisse alors l’amant qui t’adore,
Te revoyant aux memes lieux,
Sur tes levres vierges encore
Retrouver son baiser d’adieux!
* * * * *
L’IMAGE DE LA VIE.
Nous naissons et dans notre coeur,
A peine aux portes de la vie,
Tout au plaisir, tout au bonheur,
Et nous invite et nous convie;
D’abord, simples amusements
Savent contenter notre enfance;
Mais bientot aux jeux innocens,
L’amour nous prend ... sans qu’on
y pense.
Fillette a l’age de quinze ans,
Offre l’image de la rose,
Qui des l’approche du printemps,
Entr’ouvre sa feuille mi-close;
Bientot l’aiguillon du desir
Vient ouvrir fleur d’innocence,
Et sous la bouche du plaisir,
Elle s’eclot ... sans qu’elle
y pense.
Vous, qui pendant vos jeunes ans,
Ne courtisez pas la folie,
Songez donc que cet heureux temps
Ne dure pas toute la vie,
Assez vite il nous faut quitter
Tendres ardeurs, vives jouissances;
Et dans uu coeur qui sait aimer,
La raison vient ... sans qu’on y
pense.