de Bocains ont eu part; mais mon principal dessein
a ete de traiter des guerres qui ont eu lieu
dans le Bocage; ainsi je crois avoir atteint
mon but, qui etait d’ecrire l’Histoire
Militaire des Bocains par des faits et non
par des phrases, je ne peux cependant omettre
une circonstance glorieuse pour le Bocage; c’est
la visite que le bon et infortune Louis XVI. fit aux
Bocains en 1786. Ce grand Monarque dont
les vues etaient aussi sages que profondes,
avait resolu de faire construire le beau Port de Cherbourg,
ouvrage vraiment Royal, qui est une des plus nobles
entreprises qui aient ete faites depuis l’origine
de la Monarchie. Les Bocains sentirent
l’avantage d’un si grand bienfait.
Le Roi venant visiter les travaux, fut accueilli
avec un enthousiasme presqu’impossible
a decrire, ainsi que les Princes qui l’accompagnaient.
Sa marche rassemblait a un triomphe. Les peuples
accouraient en foule du fond des campagnes,
et bordaient la route, faisant retentir les
airs de chants d’alegresse et des cris millions
de fois repetes de Vive le Roi! Musique, Processions,
Arcs de triomphe, Chemins jonches de fleurs;
tout fut prodigue. Les villes de Caen,
de Bayeux, de Saint-Lo, de Carentan, de Valognes,
se surpasserent dans cette occasion, pour prouver a
S.M. leur amour et leur reconnaissance; mais
rien ne fut plus brillant que l’entree
de ce grand Roi a Cherbourg. Un peuple immense,
le clerge, toute la noblesse du pays, le son
des cloches, le bruit du canon, les acclamations
universelles prouverent au Monarque mieux encore
que la pompe toute Royale et les fetes magnifiques
que la ville ne cessa de lui donner tous les
jours, que les coeurs de tous les Bocains
etaient a lui.” p. 428.
[C] “Ceinture alors regardee
comme le symbole de la continence. La reine
de France en decorait les femmes titrees dont la conduite
etait irreprochable.” Hist. de la reun.
de Bretagne a la France par l’abbe Irail.
[D] “Les soldats Huguenots commirent
dans cette occasion, toutes sortes de cruautes,
d’infamies et de sacrileges, jusqu’a meler
les Saintes Hosties avec l’avoine qu’ils
donnaient a leurs chevaux: mais Dieu permit
qu’ils n’en voulurent pas manger.”
p. 369.
LETTER XIX.
DEPARTURE FROM VIRE. CONDE. PONT OUILLY.
ARRIVAL AT FALAISE. HOTEL OF THE GRAND TURC.
THE CASTLE OF FALAISE. BIBLIOMANIACAL INTERVIEW.
Falaise.
Here I am—or rather, here I have been—my
most excellent friend, for the last four days—and
from hence you will receive probably the last despatch
from NORMANDY—– from the “land
(as I told you in my first epistle) of “castles,
churches, and ancient chivalry.” An old,
well-situated, respectably-inhabited, and even flourishing,
town—the birth-place too of our renowned
FIRST WILLIAM:—weather, the most serene
and inviting—and hospitality, thoroughly
hearty, and after the English fashion:—these
have all conspired to put me in tolerably good spirits.
My health, too, thank God, has been of late a little
improved. You wish me to continue the thread
of my narrative unbroken; and I take it up therefore
from the preparation for my departure from Vire.