“M. de Beaujeu marcha donc, et sous ses ordres M. de Ligneris et moi. Il attaqua avec beaucoup d’audace mais sans nulle disposition; notre premiere decharge fut faite hors de portee; l’ennemi fit la sienne de plus pres, et dans le premier instant du combat, cent miliciens, qui faisaient la moitie de nos Francais lacherent honteusement le pied en criant ‘Sauve qui peut.’ Deux cadets qui depuis ont ete faits officiers autorisaient cette fuite par leur exemple. Ce mouvement en arriere ayant encourage l’ennemi, il fit retentir ses cris de Vive le Roi et avanca sur nous a grand pas. Son artillerie s’etant preparee pendant ce temps la commenca a faire feu ce qui epouvanta tellement les Sauvages que tout prit la fuite; l’ennemi faisait sa troisieme decharge de mousqueterie quand M. de Beaujeu fut tue.”
“Notre deroute se presenta a mes yeux sous le plus desagreable point de vue, et pour n’etre point charge de la mauvaise manoeuvre d’autrui, je ne songeai plus qu’a me faire tuer. Ce fut alors, Monseigneur, qu’excitant de la voix et du geste le peu de soldats qui restait, je m’avancai avec la contenance qui donne le desespoir. Mon peloton fit un feu si vif que l’ennemi en parut etonne; il grossit insensiblement et les Sauvages voyant que mon attaque faisait cesser les cris de l’ennemi revinrent a moi. Dans ce moment j’envoyai M. le Chev’r. Le Borgne et M. de Rocheblave dire aux officiers qui etaient a la tete des Sauvages de prendre l’ennemi en flanc. Le canon qui battit en tete donna faveur a mes ordres. L’ennemi, pris de tous cotes, combattit avec la fermete la plus opiniatre. Des rangs entiers tombaient a la fois; presque tous les officiers perirent; et le desordre s’etant mis par la dans cette colonne, tout prit la fuite.”
Whatever may have been the conduct of the Canadian militia, the French officers behaved with the utmost courage, and shared with the Indians the honors of the victory. The partisan chief Charles Langlade seems also to have been especially prominent. His grandson, the aged Pierre Grignon, declared that it was he who led the attack (Draper, Recollections of Grignon, in the Collections of the Wisconsin Historical Society, III.). Such evidence, taken alone, is of the least possible weight; but both the traveller Anbury and General John Burgoyne, writing many years after the event, speak of Langlade, who was then alive, as the author of Braddock’s defeat. Hence there can be little doubt that he took an important part in it, though the contemporary writers do not mention his name. Compare Tasse, Notice sur Charles Langlade. The honors fell to Contrecoeur, Dumas, and Ligneris, all of whom received the cross of the Order of St Louis (Ordres du Roy et Depeches des Ministres, 1755).
Appendix E
Chapter 14. Montcalm
To show the style of Montcalm’s familiar letters, I give a few examples. Literal translation is often impossible.