From the amazing quantity of those far travelled materials, which in many places are found upon the surface of the ground, we may with certainty conclude, that there has been a great consumption of the most hard and solid parts of the land; and therefore that there must necessarily have been a still much greater destruction of the more soft and tender substances, and the more light and subtile parts which, during those operations of water, had been floated away into the sea. This appears from the enormous quantities of stones and gravel which have been transported at distances that seem incredible, and deposited at heights above the present rivers, which renders the conveyance of those bodies altogether inconceivable by any natural operation, or impossible from the present shape of the surface. This therefore leads us to conclude, that the surface of the earth must have been greatly changed since the time of those deposits of certain foreign materials of the soil. Examples of this kind have been already given. I shall now give one from the Journal de Physique.
“Les bords du Rhone aux environs de Lyon, et sur la longueur de quarante lieues, et de plus, des montagnes entieres, dans le meme pays, sont formes de pierres dont on ne trouve les analogues que dans la Suisse. Ce fait presqu’incomprehensible est accompagne de beaucoup de circonstances qui meritent d’etre detaillees dans un discours plus longue que celui-ci. Il y a cependant une que je ne peux pas m’empecher de rapporter ici, comme une suite de ce que je viens de dire.
“Dans cette grand catastrophe, a laquelle j’attribue le transport de ces matieres alpines, il se fit de grandes echancrures dans le Jura; les plus profondes que j’aie vues sont celles de Jougue de Sainte-Croix, du val de Mousthier Travers, de Someboz au val de Saint-Inver, une cinquieme aux environs du village de Grange, trois lieues plus bas que Bienne, et une sixieme a quatre a cinq lieues plus bas que Soleure, a l’endroit dit la cluse. Cette derniere est la plus profonde, et se trouve de niveau avec les eaux de l’Aar. Beaucoup de ces matieres etrangeres au Jura, ont passe par ces echancrures, et sans doute, par bien d’autres et se sont repandues, dans plusieurs de ces vallees. J’en ai vu un suite bien marquee qui a passe par Jougue, par Saint-Antoine, part Mont Perreux, les Grangettes, les Granges Friards, Oye, et qui est allee jusqu’aux plaines de Pontarlier. Cette suite est en ligne droite vis-a vis l’echancrure de Jougue, et la direction de la vallee qui est au bas de ce village. On en trouve quelques morceaux a Metabiefs, mais je n’en ai point vu aux Longevilles, ni a Roche-Jean. Il y en a au-dessus de Saint-Croix ou d’autres ont pu passer aussi pour aller de meme aux environs de Portarlier. Il y en a dans le val de Mousthier-Travers jusqu’au dessus de village de Butte; elles ont meme passe les roches de Saint-Sulpice du cote des Verrieres de Suisse, ou l’on a ete oblige d’en faire sauter de gros blocs avec de la poudre pour degager la grande route; il y en a dans les vallees de Tavannes, et de Delemont; on en trouve bien plus loin, j’en ai vu pres de Roulans, et je ne douterois pas que les pierres meulieres de Moissez et des environs n’eussent la meme origine.”