“C’est apres avoir quitte le terrain volcanique, c’est dans le terrain granitique que j’ai trouve des blocs enormes de granit, qui ont fixe mon attention.
“Toute l’etendue du terrain granitique que j’ai traversee, se trouve presque couverte de ces masses; les uns sur les sommets des montagnes les plus elevees, les autres sur la pente et dans les vallees. Plusieurs de ces masses sont arrangees les uns sur les autres avec un art inimitable, les autres sont isolees et eparses.
“Peu de ces masses m’ont presente un spectacle plus beau et plus imposant que celles que l’on rencontre a 6 heures de marche de S. Flour, a une petite demi heure avant d’arriver a la Garde.
“La, sur le sommet d’une montagne, est un amas considerable de blocs de granit, etonnans par leur volume et leur nombre. La grande route passe a travers, et circule autour de ces masses que les constructeurs des chemins n’ont pas ose attaquer.
“Le voyageur est penetre d’admiration en voyant l’ordre et l’arrangement symetrique de ces blocs monstrueux par leur masse, et qu’il ne cesse d’observer en suivant la trace tortueuse du chemin qui les contourne.
“Quelques-uns de ces blocs sont poses purement et simplement les uns sur les autres, et forment une colonne isolee; le plus gros sert de base, et les autres, graduellement plus petits, son poses dessus. On voit jusqu’a trois de ces blocs immediatement l’un sur l’autre.
“D’autres fois, le bloc qui sert de base est beaucoup plus petit que celui qui le couvre immediatement; et s’arrangement de ces deux blocs presente l’aspect d’un champignon.
“Plus souvent plusieurs blocs separes les uns des autres, forment la base, et un ou plusieurs blocs sont poses immediatement dessus, sans ordre constant, tantot inclines, mais toujours d’une maniere stable et fixe, propre a resister aux plus grands efforts.
“Enfin, par fois, des masses plus petites placees entre les grosses, semblent assurer la situation fixe de l’ensemble des blocs; mais ces rencontres sont fort rares.”
Here is a distinct view of this part of nature; a view in which the present state of things plainly indicates what has passed, without our being obliged to raise our imagination to so high a pitch as is sometimes required, when we take the mountains themselves, instead of these blocks, as steps of the investigation. Here is a view, therefore, that must convince the most scrupulous, or jealous with regard to the admitting of theory, first, that those mountains had been much higher; secondly, that they had been degraded in their present place; thirdly, that this continent has subsisted in its present place for a very long space of time, during the slow progress of those imperceptible operations; and, lastly, that much of the solid parts of this earth has been thus travelled by the waters to the sea, after serving the purpose of soil upon the surface of the land.