“Si maintenant on considere la chaine des Alpes, on verra qu’elle repond fort bien a cet effet naturel. Quoique ces montagnes forment une chaine dans leur ensemble, leurs parties superieures ne montrent aucune sorte d’arrangement particulier, aucune trace de zig-zags: c’est dans le fond des grandes vallees, ou dans les coupures qui servent a l’ecoulement des eaux, que ce parallelisme des cotes opposes se remarque; quoiqu’avec bien des exceptions. Et ce qu’il y a de plus important a considerer, c’est que ces grandes vallees ou les angles saillans et rentrans forment l’engrenement le plus sensible, coupent ordinairement la chaine en travers, au lieu de la suivre; ce qui annonce plutot destruction qu’edification.
“Ainsi les angles saillans et rentrans alternativement opposes dans les vallees des montagnes, peuvent bien contribuer a prouver qu’elles ont ete toutes sous les eaux de la mer; mais non que la mer les ait toutes faites. C’est ici donc un nouvel exemple de la necessite de considerer attentivement les idees qui paroissent le plus naturelles au premier coup d’oeil: car cet apercu etoit bien un de ceux qu’on est tente d’admettre sans examiner autre chose que la verite du fait.”
Here we have the testimony of this author concerning the nature of those causes by which the shape of the surface of the earth, in those regular appearances of corresponding parts, had been determined, viz. That these had been destroying operations, and not those by which the mountains had been formed. We differ, however, from this naturalist with regard to the particular agent here employed. It will be shown, in a subsequent chapter, that there is almost as little reason to conclude from this appearance, that the space between the correspondent angles had been hollowed by the currents of the sea, as that those angles had been formed by matters deposited in that shape and situation.
Farther, treating of the calcareous mountains, the same author observes, (Lettre 38. p. 229.)
“Cette chaine exterieure des Alpes evidemment d’origine marine, a cependant des caracteres qui la distinguent de la plupart des autres montagnes de la meme classe; et ces caracteres semblent annoncer plus d’antiquite. Je crois d’abord pouvoir les regarder comme les montagnes secondaires les plus hautes de notre continent. (Je ne parle ici que des montagnes marines.) Ensuite leur destruction est beaucoup plus grande que celle d’aucune autre montagne de ce genre qui me soit connue: car elles sont presque aussi couronnees de pics que les Alpes primordiales; et ces pics, etant par couches, montrent des restes d’anciens sommets qui devoient avoir une grande etendue. Ce qui, joint a quelques derangemens dans leurs couches, paroit indiquer que ces montagnes ont ete exposees plus longtemps que la plupart des autres montagnes secondaires, aux revolutions qu’essuyoit le fond de la mer; et qu’elles en sont sorties deja fort alterees.”