Vol. 1. (page 163.) “Les tranches nues et escarpees des grandes couches du petit et surtout du grande Saleve, presentent presque partout les traces les plus marquees du passage des eaux, qui les ont rongees et excavees, on voit sur ces rochers, des sillons a peu pres horizontaux, plus ou moins larges et profonds; il a de 4 a 5 pieds de largeur, et d’une longueur double ou triple, sur 1 ou 2 pieds de profondeur. Tous ces sillons ont leur bords termines des courbures arrondies; telles que les eaux ont coutume de les tracer. Je dis qu’ils sont a peu pres horizontaux, parce qu’ils sont par fois inclines de quelques degres, en descendant vers le sud-sud-ouest, suivant la pente qu’a du avoir le courant.” This is evidently the effect of a river running along the side of a rock of such soft materials as may be worn by the friction of sand and stones; and such are the materials of the rocks now considered. Notwithstanding that it is so easy to explain this appearance by the operation of natural causes, M. de Saussure proceeds in taking it in another view. “De tels filons ne sauroient avoir ete traces par les eaux des pluies; car celles-ci forment des excavations, ou perpendiculaires a l’horizon ou dirigees suivant la plus grande inclinaison des faces des rochers; au lieu que celles la font tracees presqu’horizontalement sur de faces tou-a-fait verticales.” Here our author takes it for granted that things upon the surface of this earth were always the same as at present; and he reasons justly from these principles. But we are now tracing a former state of things; and those furrowed rocks testify the former current of a river by their side.
This operation of rivers undermining the sides of mountains, and causing scenes of ruin and destruction, may be illustrated by what our author has described under the title of Ravage du temps sur les Rochers de Saleve, Sec.236. “La ou ces couches manquent, il est aise de voir qu’elles ont ete detruites par le tems; les couches meme horizontales, contres lesquelles elles out appuyees, ont souffert en bien des endroits des alterations considerables.
“Un peintre qui voudroit monter son imagination, et se faire des grandes idees des ravages du tems sur de grands objects, devroit aller au pied de Saleve, a l’extremite des ces grands rochers, au-dessus du coin, hameau fort eleve de la paroisse de Collonge.
“On voit la des rochers tailles a pic a la hauteur de plusieurs centaines de pied avec des faces, ici planes et uniformes, la partagees et sillonnes par les eaux.
“La base de ces rochers est couverte de debris et de fragmens enormes, confusement entasses; un de ces debris soutenu fortuitement par d’autres est demeure, et paroit de pres un obelisque quadrangulaire d’une hauteur prodigieuse; de plus loin on reconnoit que sa sommite est une arrete tranchante, et qu’il a la forme d’un coin; et c’est peut-etre cette forme qui a donne son nom au hameau qu’il domine.