au niveau du milieu des vallees sur 300, 400, 500
toises de hauteur et dans toute leur largeur.
On pourroit assez justement comparer ces vallees a
des berceaux poses les uns a cote des autres, dont
les extremites, remplies en talus, seroient plus eleves
que les cotes, et dont ces cotes seroient coupes jusqu’au
fond, pour laisser une passage de l’un a l’autre.
Je connois sept a huit passages semblables a travers
ces hautes montagnes, dans une quarre d’environ
quatre a cinq lieues; et dont quatre aboutissent a
la vallee de Mouthier-Grand-Val. Ces passages
sont evases dans le dessus, d’environ une demi-lieue
par endroits; mais leurs parois, en talus, se rejoignent
dans le fond ou coule un ruisseau. On a pratique
des routes sur quelques-uns de ces talus, mais les
roches sont quelquefois si resserrees et si escarpees,
qu’on a ete oblige de construire un canal sur
le ruisseau, pour y faire passer la route. C’est-la
que l’on voit a son aise, la nature de ces rochers
primitives, leur direction, leur inclinaison, et tous
leurs autres accidens qui demanderaient chacun une
dissertation particuliere trop longue pour le moment,
et il faut les avoir vues pour se faire une juste
idee des sentimens de grandeur, de surprise, et d’admiration
qu’elles inspirent, et que l’on ne peut
pas exprimer par des paroles. Cependant, les
sources de ruisseaux, ou si l’on veut des rivieres
qui traversent ces montagnes, sont beaucoup plus basses
que les sommites des montagnes elles-memes, ces sources
ne font donc pas la cause de ces effets merveilleux.
Il a fallu un agent plus puissant pour creuser ces
abimes.”
M. de la Metherie has taken a very enlightened view
of the country of France; and has given us a plan
of the different ridges of mountains that may be traced
in that kingdom, (Journal de Physique, Janvier 1787).
Now there is a double purpose in natural history to
which such a plan as this may be applied; viz.
first, to trace the nature of the solid parts, on
which the soil for vegetation rests; and, secondly,
to trace the nature of the soil or cultivated surface
of the earth, on which depends the growth of plants.
With regard to the first, we may see here the granite
raising up the strata, and bringing them to the light,
where they appear on each side of those centrical
ridges. What M. de la Metherie calls Monts
Secondaires, I would call the proper strata of
the globe, whether primary or secondary; and the Monts
Granit, I would consider as mineral masses, which
truly, or in a certain sense, are secondary, as having
been made to invade, in a fluid state, the strata from
below, when they were under water; and which masses
had served to raise the country above the level of
the ocean.
But this is not the subject here immediately under
consideration; we are now tracing the operations of
rivers upon the surface of the earth, in order to
see in the present state of things a former state,
and to explain the apparent irregularity of the surface
and confusion of the various mineral bodies, by finding
order in the works of nature; or a general system
of the globe, in which the preservation of the habitable
world is consulted.