Dans L’Etat de Maryland les esclaves sont juges par les memes tribunaux que les blancs, et comme eux par l’arbitrage des juris. Les punitions pour les noirs sont plus severes; mais les moeurs sont douces au moins dans la partie du Maryland ou je suis a present, et elles prevalent sur la rigueur des loix. J’ai ete temoin d’un fait qui prouve que l’humanite des juges et le desir de rendre une exacte justice les occupent pour les accuses esclaves, comme pour les blancs. Une negresse est en prison, accusee d’avoir voulu empoisonner sa maitresse et d’avoir empoisonne un enfant. Sa maitresse est son accusatrice. C’est une femme d’une bonne reputation dans le pays, appartenant a une famille tres-etendue dans le comte, et y ayant d’ailleurs beaucoup d’influence; les juges craignant l’effet de cette influence sur les juris, ont profite de la faculte qu’ils out de renvoyer le jugement a la cour generale du district qui se tient a soixante milles de Chester, pour donner a l’accusee toute la chance possible d’un jugement sain et impartial.
Il n’y a encore aucune mesure prise en Maryland pour l’affranchissement progressif des esclaves. Quelques hommes bien intentionnees esperent amener la legislature dans peu de temps a une demarche a cet egard, mais l’opinion du pays n’y semble pas dispossee. —“Voyage dans Les Etats-Unis D’Amerique.” Par La Rochefoucauld-Liancourt. Tome Sixieme, 69-71.
Les negres libres se trouvent assez facilement pour le travail des champs. Us coutent quatre-vingt dollars par an. Les negres esclaves se louent a cinquante. Quelques planteurs preferent des ouvriers blancs et des negres libres aux esclaves; ils ont moins d’embarras et plus de profit. Les vaches se vendent ici de quinze a vingt dollars, les boeufs quarante, les chevaux pour le labour cent; ceux pour la voiture coutent souvent six cents dollars la paire. Le comte de Kent, dont Chester est le cheflieu, contient treize mille habitans, dont cinq mille six cents sont negres esclaves; il fournit peu de betail aux marches de Baltimore et de Philadelphie. Presque tout ce qu’il produit dans ce genre est consomme dans son enciente.—“Voyage dans Les Etats-Unis D’Amerique.” Par La Rouchefoucauld-Liancourt. Tome Sixieme, 79-80.
WHAT ISAAC WELD OBSERVED IN SLAVE STATES
“The principal planters in Virginia have nearly every thing they can want on their estates. Amongst the slaves are found tailors, shoe-makers, carpenters, smiths, turners, wheelwrights, weavers, tanners, etc. I have seen patterns of excellent coarse woolen cloth made in the country by slaves, and a variety of cotton manufacturers, amongst the rest good nankeen. Cotton grows here extremely well; the plants are often killed by frost in winter, but they always produce abundantly the first year in which they are sown. The cotton from which nankeen is made is of a particular kind naturally of a yellowish color.