The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916 eBook

This eBook from the Gutenberg Project consists of approximately 615 pages of information about The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916.

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Que ne puis-je ici vous peindre l’impression dont j’ai ete frappe en assistant aux seances de ces trois societes!—­Quelle gravite dans la contenance des membres! quelle simplicite dans leurs discours! quelle candeur dans leurs discussions! quelle bienfaisance! quelle energie dans leur resolution!  Chacun s’empressoit d’y prendre part, non pour briller, mais pour etre utile.—­Avec quelle joie ils apprirent qu’il s’elevoit une societe semblable a la leur dans Paris, dans cette capitale immense, si celebre en Amerique par l’opulence, le faste, l’influence sur un vaste royaume, et sur presque tous les etats de l’Europe!  Avec quel empressement ils publierent cette nouvelle dans toutes leurs gazettes, et repandirent partout la traduction du premier discours lu dans cette societe!  Avec quelle joie ils virent dans la liste des membres de cette societe, un nom cher a leurs coeurs, et qu’ils ne prononcent qu’aves attendrissement, et les noms d’autres personness connues par leur energie et leur patriotisme!  Ils ne doutoient point que si cette societe s’etendoit, bravoit les obstacles, s’unissoit avec celle de Londres, les lumieres repandues par elles sur le trafic des negres et sur son infamie inutile, n’eclairassent les gouvernmens, et n’en determinassent la suppression.

Ce fut, sans doute, a cet elan de joie et d’espoir, et aux recommendations flatteuses que j’avois emportees d’Europe, plus qu’a mes foibles travaux, que je dus l’honneur qu’ils me firent de m’associer a leur rang.

Ces societes ne se bornerent pas a ces demonstrations; elles nommerent des comites pour m’assister dans mes travaux; leurs archives me furent ouvertes.

Ces societes bienfaisantes s’occupent maintenant de nouveaux prospects pour consommer leur oeuvre de justice et d’humanite; elles s’occupent a creer de nouvelles societes dans les etats qui n’en out point; c’est ainsi qu’il vient de s’en elever une dans l’etat de Delaware.—­Elles forment de nouveaux projets pour decourager l’esclavage et le commerce des esclaves.—­Cest ainsi que, pour arreter les ventes scandaleuses qui s’en font encore dans New Yorck,[7] a des encheres publiques, tous les membres se sont engages a ne jamais employer l’officier public, l’huissier-priseur qui presideroit a de pareilles ventes.  Mais c’est sur-tout a sauver des mains de la cupidite des esclaves, qu’elle voudroit et ne doit pas retenir, que la societe de Philadelphie est ingenieuse.—­Un esclave est-il maltraite, il trouve dans elle une protection assuree et gratuite.—­Un autre a fini son temps, et est toujours detenu; elle reclame ses droits.—­Des etrangers amenent des noirs, et ne satisfont pas a la loi; la societe en procure le benefice a ces malheureux negres.—­Un des plus celebres avocats de Philadelphie, dont j’aime a vanter les talents et l’amitie qui nous unit, M. Myers Fisher, lui prete son ministere, presque toujours avec succes, et tojours avec desinteressement.  Cette societe s’est appercue que de nombreuses

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