The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916 eBook

This eBook from the Gutenberg Project consists of approximately 615 pages of information about The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916.

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maitresse avoit tire beaucoup d’advantages de son talen; il ne parloit d’elle qu’avec la plus grande reconnoissance, parce qu’elle ne l’avoit jamais voulu vendre, malgre les offres considerables qu’on lui avoit faites pour l’acheter.—­Sa tete commencoit a foiblir.—­Un des Americains lui ayant dit que c’etoit dommage qu’il n’eut pas recu de l’education:  Non, maitre, dit-il; il vaut mieux que je n’aie rien appris, car bien des savans ne sont que des sots.

Ces exemples prouveront, sans doute, que la capacite des negres peut s’etendre a tout; ils n’ont besoin que d’instruction et de liberte.—­La difference qui se remarque entre ceux qui sont libres et instruits et les autres, se montre encore dans leurs travaux.—­Les terres qu’habitent et les blancs et les noirs, soumis a ce regime, sont infiniment mieux cultivees, produisent plus abondamment, offrent par-tout l’image de l’aisance et du bonheur; et tel est, par exemple, l’aspect du Connecticut et de la Pensylvanie.—­Passez dans le Maryland ou la Virginie, encore une fois, vous croyez etre dans un autre monde.  Ce ne sont plus des plaines bien cultivees, des maisons de campagne, propres et meme elegantes, des vastes granges bien distribuees; ce ne sont plus des troupeaux nombreux de bestiaux gras et vigoureux:  non, tout dans le Maryland et la Virginia, porte l’empreinte de l’esclavage; sol brule, culture mal entendue, maisons delabrees, bestiaux petits et peu nombreux, cadavres noirs ambulans; en un mot, vous y voyez une misere reelle a cote de l’apparence du luxe.

On commence a s’appercevoir, meme dans les etats meridionaux, que nourrir mal un exclave est une chetive economie, et que le fonds place dans l’esclavage ne rend pas son interet.  C’est peut-etre plus a cette consideration, plus encore a l’impossibilite pecuniaire de recruter; c’est plus, dis-je, a ces considerations qu’a l’humanite, qu’on doit l’introduction du travail libre dans une partie de la Virginie, dans celle qui avoisine la belle riviere de la Shenadore.  Aussi croiroit-on, en la voyant, voir encore la Pensylvanie.

Osons l’esperer, tel sera un jour le sort de la Virginie, quand elle ne sera plus souillee par l’esclavage; et ce terme n’est peut-etre pas eloigne.  Il n’y a des esclaves que parce qu’on les croit necessaires a la culture du tabac, et cette culture decline tous les jours et doit decliner.  Le tabac, qui se ciiltive pres de l’Ohio et du Mississippi, est infiniment plus abondant, de meilleure qualite, exige moins de travaux.  Quand ce tabac se sera ouvert le chemin de l’Europe, les Virginiens seront obliges de cesser sa culture, et de demander a la terre du ble, des pommes de terre, de faire des prairies et d’elever des bestiaux.  Les Virginiens judicieux prevoient cette revolution, l’anticipent, et se livrent a la culture du ble.—­A leur tete, on doit mettre cet homme etonnant, qui, general adore, eut le courage d’etre republican sincere; qui, couvert de gloire, seul, ne s’en souvient plus; heros

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