“Il arrive dans cette pierre, comme dans toute autre, qu’il se forme des crystallisations dans les cavites. Lorsqu’elles sont de silex, leur figure est toujours mamelonnee, mais leur eau ou purete, leur grandeur et leur couleur n’est pas par tout egale. Il y en a qui sont grands, et de la plus pure calcedoine, d’autres sont petits et chaque goutte ou mamelon contient un grain de sable, de facon que cela a l’air d’un gres crystallise en mamelons ou stalagmitique. D’autres encore sont, de calcedoine, mais recouverts d’une croute, tantot blanche qui fait effervescence avec l’acide mineral, et qui est, par consequent, de nature calcaire; tantot cette croute est bleue foncee nuancee de bleu-celeste; tantot, enfin, elle est noire, mais toutes les deux refractaires. Outre ces crystallisations silicieuses, il y en a, quoique rarement, de quartzeuses, qui ou forment de petites veines de crystal, ou bien des groupes de crystaux quartzeux, ou qui enfin, enduisent les mamelons de silex.”
Our author then makes a specification of the different varieties; after which he continues, p. 69.
“Apres tout ceci, l’on conviendra j’espere, que notre grais est une pierre bien singuliere, et surpassant, a bien des egards, le grais, faussement dit crystallise, de Fontainebleau. La raison de la figure du grais Francois est fort evidente, c’est le spath calcaire, qui lui sert de ciment, qui la lui fit prendre; mais qu’est-ce qui opere les metamorphoses racontees dans notre grais siliceux? Seroit-ce son ciment calcaire ou marneux par les memes raisons, qui font changer la marne en silex? La chose est tres-probable, et je n’en saurois pas meme, deviner d’autre. En ce cas la nature auroit un moyen d’operer par la voie humide, ce que nous faisons dans nos laboratoires en quelque facon, par la voie seche, c, a, d, de fondre et liquefier la terre vitrescible, au moyen des alcalis; secret que nous lui avons deja arrache en partie, en faisant la liqueur silicieuse.”
“Je n’ose, cependant, decider pas meme hypothetiquement, sur cette matiere, pour n’avoir pu observer la nature dans ses ateliers, et parce que je ne possede que des pieces, qui detachees de leur lieu natal, depuis un tres long-tems, furent exposees aux intemperies des saisons, ou elles peuvent avoir souffert bien de changemens.”