JULES LEMAITRE: Impressions de theatre.
Deuxieme et quatrieme series.
Paris, H. Lecene et H. Oudin,
1888 and 1890.
CHARLES LENIENT: La Comedie en France au XVIIIe
siecle. Tome I. Paris,
Hachette et Cie., 1888.
M. DE LESCURE: Eloge de Marivaux. In the
Theatre choisi de Marivaux.
Paris, Firmin-Didot et Cie.,
1894.
HENRI LION: La comedie “metaphysique”
de Marivaux. In the Histoire de
la langue et de la litterature
francaise, under the direction of
Petit de Julleville.
Tome VI. Paris, Armand Colin et Cie., 1900.
JEAN-FRANCOIS MARMONTEL: Memoires (edition Maurice
Tourneux). Tomes I
and II. Paris, Librairie
des Bibliophiles, 1891.
CHARLES PALISSOT: Eloge de Marivaux. In
le Necrologe des hommes celebres
de France, par une societe
de gens de lettres. Paris, Moreau, 1767.
PAUL-E.-A. POULET-MALASSIS: Theatre de Marivaux.
Bibliographie des
editions originales et des
editions collectives donnees par l’auteur.
Paris, P. Rouquette, 1876.
WILHELM PRINTZEN: Marivaux, sein Leben, seine
Werke und seine
litterarische Bedeutung.
Muenster, 1885.
CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE: Causeries du lundi.
Tome IX. Paris,
Garnier Freres, 1854.
FRANCISQUE SARCEY: Quarante ans de theatre.
Tome II. Bibliotheque des
annales politiques et litteraires,
Paris, 1900.
FRANCISQUE SARCEY: Preface to vol. 1 of the Theatre
choisi de Marivaux.
Paris, Librairie des Bibliophiles,
E. Flammarion successeur. 1892.
L’ABBE NICOLAS-CHARLES-JOSEPH DE TRUBLET: Memoires. Amsterdam, 1739.
* * * * *
LE JEU DE L’AMOUR ET DU HASARD
COMEDIE EN TROIS ACTES
Representee pour la premiere fois par les Comediens Italiens ordinaires du Roi, le 23 janvier 1730.
ACTEURS.
M. ORGON.
MARIO.
SILVIA.[1]
DORANTE.
LISETTE, femme de chambre de Silvia.
ARLEQUIN,[2] valet de Dorante.
UN LAQUAIS.
* * * * *
La scene est a Paris.
ACTE I
SCENE PREMIERE.
SILVIA, LISETTE.
SILVIA.
Mais, encore une fois, de quoi vous melez-vous? Pourquoi repondre de mes sentiments?
LISETTE.
C’est que j’ai cru que, dans cette occasion-ci, vos sentiments ressembleroient a ceux de tout le monde. Monsieur votre pere me demande si vous etes bien aise qu’il vous marie, si vous en avez quelque joie. Moi, je lui reponds qu’oui[3]; cela va tout de suite;[4] et il n’y a peut-etre que vous de fille[5] au monde pour qui ce oui-la ne soit pas vrai. Le non n’est pas naturel.