How was the decision, involuntary and unconscious, and guiltless of intentional deception, if we can conceive of such an attitude of mind, carried out?  M. Renan might leave the matter in obscurity.  But he sees his way, in spite of incoherent traditions and the contradictions which they present, to a “sufficient degree of probability.”  The belief in the Resurrection originated in an hallucination of the disordered fancy of Mary Magdalen, whose mind was thrown off its balance by her affection and sorrow; and, once suggested, the idea rapidly spread, and produced, through the Christian society, a series of corresponding visions, firmly believed to be real.  But Mary Magdalen was the founder of it all:—­

Elle eut, en ce moment solennel, une part d’action tout a fait hors ligne.  C’est elle qu’il faut suivre pas a pas; car elle porta, ce jour-la, pendant une heure, tout le travail de la conscience chretienne; son temoignage decida la foi de l’avenir....  La vision legere s’ecarte et lui dit:  “Ne me touche pas!” Peu a peu l’ombre disparait.  Mais le miracle de l’amour est accompli.  Ce que Cephas n’a pu faire, Marie l’a faite; elle a su tirer la vie, la parole douce et penetrante, du tombeau vide.  Il ne s’agit plus de consequences a deduire ni de conjectures a former.  Marie a vu et entendu.  La resurrection a son premier temoin immediat.

He proceeds to criticise the accounts which ascribe the first vision to others; but in reality Mary Magdalen, he says, has done most, after the great Teacher, for the foundation of Christianity.  “Queen and patroness of idealists,” she was able to “impose upon all the sacred vision of her impassioned soul.”  All rests upon her first burst of entbusiasm, which gave the signal and kindled the faith of others.  “Sa grande affirmation de femme, ‘il est ressuscite,’ a ete la base de la foi de l’humanite":—­

Paul ne parle pas de la vision de Marie et reporte tout l’honneur de la premiere apparition sur Pierre.  Mais cette expression est tres~inexacte.  Pierre ne vit que le caveau vide, le suaire et le linceul.  Marie seule aima assez pour depasser la nature et faire revivre le fantome du maitre exquis.  Dans ces sortes de crises merveilleuses, voir apres les autres n’est rien; tout le merite est de voir pour la premiere fois; car les autres modelent ensuite leur vision sur le type recu.  C’est le propre des belles organisations de concevoir l’image promptement, avec justesse et par une sorte de sens intime du dessin.  La gloire de la resurrection appartient donc a Marie de Magdala.  Apres Jesus, c’est Marie qui a le plus fait pour la fondation du Christianisme.  L’ombre creee par les sens delicats de Madeleine plane encore sur le monde....  Loin d’ici, raison impuissante!  Ne va pas appliquer une froide analyse a ce chef-d’oeuvre de l’idealisme et de l’amour.  Si la sagesse renonce a consoler cette pauvre race humaine, trahie par le sort, laisse la folie tenter l’aventure.