The Laird of M’Kinnon then conveyed him to the opposite coast of Knoidart. Old Rasay, to whom intelligence had been sent, was crossing at the same time to Sky; but as they did not know of each other, and each had apprehensions, the two boats kept aloof.
These are the particulars which I have collected concerning the extraordinary concealment and escapes of Prince Charles, in the Hebrides. He was often in imminent danger.[556] The troops traced him from the Long Island, across Sky, to Portree, but there lost him.
Here I stop,—having received no farther authentick information of his fatigues and perils before he escaped to France. Kings and subjects may both take a lesson of moderation from the melancholy fate of the House of Stuart; that Kings may not suffer degradation and exile, and subjects may not be harassed by the evils of a disputed succession.
Let me close the scene on that unfortunate House with the elegant and pathetick reflections of Voltaire, in his Histoire Generale:—
’Que les hommes prives (says that brilliant writer, speaking of Prince Charles) qui se croyent malheureux, jettent les yeux sur ce prince et ses ancetres.’[557] In another place he thus sums up the sad story of the family in general:—
’Il n’y a aucun exemple dans l’histoire d’une maison si longtems infortunee. Le premier des Rois d’Ecosse, [ses aieux] qui eut le nom de Jacques, apres avoir ete dix-huit ans prisonnier en Angleterre, mourut assassine, avec sa femme, par la main de ses sujets. Jacques II, son fils, fut tue a vingt-neuf ans en combattant contre les Anglois. Jacques III, mis en prison par son peuple, fut tue ensuite par les revoltes, dans une bataille. Jacques IV, perit dans un combat qu’il perdit. Marie Stuart, sa petite-fille, chassee de son trone, fugitive en Angleterre, ayant langui dix-huit ans en prison, se vit condamnee a mort par des juges Anglais, et eut la tete tranchee. Charles Ier, petit-fils de Marie, Roi d’Ecosse et d’Angleterre, vendu par les Ecossois, et juge a mort par les Anglais, mourut sur un echafaud dans la place publique. Jacques, son fils, septieme du nom, et deuxieme en Angleterre, fut chasse de ses trois royaumes; et pour comble de malheur on contesta a son fils [jusqu’a] sa naissance. Ce fils ne tenta de remonter sur le trone de ses peres, que pour faire perir ses amis par des bourreaux; et nous avons vu le Prince Charles Edouard, reunissant en vain les vertus de ses peres[558] et le courage du Roi Jean Sobieski, son aieul maternel, executer les exploits et essuyer les malheurs les plus incroyables. Si quelque chose justifie ceux qui croient une fatalite a laquelle rien ne peut se soustraire, c’est cette suite continuelle de malheurs qui a persecute la maison de Stuart, pendant plus de trois cents annees.’[559]